
Éditions Stock
Parution le 21/08/2019
Sélection Prix des Lectrices Elle 2020
La connaître de renom est une chose, la découvrir en est une autre. Grâce à ce roman de Claire Berest, j’ai fait la connaissance de Frida Kahlo. J’ai découvert son histoire, ses souffrances, les difficultés auxquelles elle était confrontée pour exercer son talent artistique.
« Alors elle commande à son père des pinceaux, des couleurs, un chevalet et de la toile. Et, d’un coup, elle se met à peindre la réalité. »
Son corps est sa prison, la peinture et son art sont son exutoire. Victime de cet accident qui l’a plongée dans d’atroces douleurs, de nombreuses cicatrices ont marqué sa peau, sa chair, ses os.
« Elle peint pour s’abriter. Pour ne pas être seule. »
Au-delà de cette figure et ce qu’elle représente, c’est une femme. Un coeur qui bat et qui bat encore plus fort lorsqu’elle croisera la route du grand Diego Rivera. Mais rien n’est dû au hasard. Car cette rencontre elle l’a toujours espérée, un peu comme si elle avait déjà cette certitude qu’un jour elle arriverait. Il est son idole comme pour beaucoup d’autres. Déjà étudiante elle l’observait en cachette.
Sa vie change, tout bascule. Elle se livre, elle se raconte, Diego devient cette épaule qu’elle n’a plus eu pendant longtemps. Ils se marient. Deux artistes peintres en fusion. Une relation pour le moins libre, d’un homme à femmes, avec celle qui ne se laissera pas anéantir. Tout en vue sans suspens ni cachotterie.
Une belle palette de couleurs, un éventail d’émotions, le roman du tout est possible, une dimension de découverte et d’ouverture sur l’art, suscitant ma curiosité à en apprendre encore davantage sur Frida Kahlo et son oeuvre. Ce livre et sa protagoniste sont une leçon de résilience inoubliable, sous la plume fabuleuse de Claire Berest, qui trace cette histoire comme au fusain. Absolument captivant.
« Il faut dire je t’aime quand on a le temps. Après on oublie, après on part, après on meurt. »