« Jamais là par hasard » de Lorraine Fouchet

Éditions Heloïse d’Ormesson EHO
Parution le 02/03/2023
250 pages

Babélio Masse critique spéciale lectures d’été

Je me suis laissée embarquer en Laponie avec eux, Arwen, Flore et Ambroise. Ils ont reçu tous les trois une invitation surprise pour s’y rendre et moi le superbe livre de Lorraine Fouchet  pour les accompagner.
Ils n’ont eu que très peu de détails, juste un prétexte pour les faire venir. Ils ne se connaissent pas, pour l’instant, et pourtant, ils sont tous liés par une même et unique personne… Ils vont voyager ensemble à bord d’un avion qui va les emmener au bout du monde. Là où les aurores boréales sont reines et où le froid est roi.
Un comité d’accueil les y attend. Tout est prévu. Tout a été savamment organisé. Et malgré cette organisation, des imprévus vont perturber les plans préparés. Ils sont bien loin d’imaginer le séjour qu’ils vont vivre, les révélations à venir, les découvertes et autres secrets du passé enfin révélés… Des voiles opaques comme la densité de la neige seront levés et tant de non dits aussi…
Ils ne sont pas prêts d’oublier cette épopée (et moi non plus d’ailleurs) qui changera à tout jamais leurs vies (et ma liste d’autrices préférées).
Cette lecture fut une pure merveille. Cette chronique est bien mystérieuse n’est ce pas ? Tout comme l’a été leur voyage. Mais une chose est sûre, c’était super, c’était top, chaleureux, extraordinaire. Malgré la thématique abordée, je me suis sentie si bien dans ses pages, un cocon ! Mon 1er roman de cette fameuse autrice et certainement pas le dernier. Je vous invite sincèrement à le lire et regardez bien, vous y trouverez un petit coin de l’île de Groix, aussi loin que cela puisse être. Merci à Babélio pour ce beau cadeau.
Chère Lorraine, je suis ravie de vous avoir lue, triste de les avoir quittés, eux, de nouveaux amis littéraires. A très bientôt pour une prochaine aventure livresque avec vous !

Publicité

« Sentir mon corps brûler » de Aure Hajar

Éditions Eyrolles – collection Aparté
Parution le 09/02/2023
272 pages
Le club de lecteurs Eyrolles

Quelle histoire. Quelle puissance dans ce premier roman. Il raconte Lila, qui débarque à Paris pour étudier. Parce qu’elle veut qu’on la regarde et l’admire, parce qu’elle veut exister et paraître, elle va plonger. L’argent va devenir son leit motiv et pour en gagner afin de subvenir à ses besoins, Lila va basculer dans un univers inconnu : la prostitution.
« Je découvris à ses côtés l’influence des marques sur la confiance en soi et l’importance de l’argent dans la réussite, quelle qu’elle soit – étudiante, professionnelle, amicale. »

Elle s’invente un pseudo. Elle s’inscrit sur des sites Internet. Et tout commence. Des hommes. Des clients en tout genre. Des passages durs. Très (trop) détaillés. Des scènes… Des situations…
Mais c’est aussi l’occasion de multiples rencontres, d’autres jeunes femmes du milieu, avec lesquelles des liens se tissent, donnant lieu à des échanges, au partage d’expérience et mises en garde ou conseils. Ce pan de sa vie, Lila le cache bien.
« Je crevais d’être vue par eux, voulue par eux, admirée d’eux. Leur approbation conditionnait ma vie…. J’étais en vérité leur esclave. »

Et puis de fil en aiguille, la descente continue jusqu’à la pornographie. Les tournages, l’immersion dans ce milieu, côtoyer ses homologues sans faire partie du cercle très select. Les enregistrements s’enchaînent, tous plus dégradants les uns que les autres. Elle en est bien consciente. Quelque part, serait-ce comme une revanche sur sa vie, le moment pour elle d’enfin décider ce qu’elle veut en faire et non se laisser mener par les décisions des autres ? Le dégoût toujours présent, au bord des lèvres, le mépris pour les clients bestiaux.
Et puis un soir, Lila est frappée par la rage au ventre, la peur, la colère, l’amertume… autant de sentiments qui sommeillaient en elle et jaillirent comme des révélations. Des étincelles qui mirent le feu aux poudres de son devenir…
« Quand je me souviens de cette nuit là, et il faut que je m’en souvienne car sans elle je n’aurais probablement jamais eu la force de m’en sortir, je visualise un tunnel à l’extrémité duquel brille une lumière blanche comme une source d’espoir… »

Ce fut pour ma part une lecture très complexe, étalée sur plusieurs semaines, tant l’insoutenable me hantait. Il est extrêmement bien écrit mais j’ai eu besoin de plus de temps pour cette histoire très forte et dure. J’ai dû user d’un subterfuge pour maintenir mon cap en lisant, en même temps, d’autres livres plus doudou…
Warning aux âmes sensibles, certaines scènes peuvent être très gênantes. Ce livre est fort, intense, plein de courage et d’espoir.
« Le temps s’écoula, je crus oublier, mais il s’avère qu’on ne l’oublie pas, le berceau de la violence, on ne l’oublie pas. »

Je remercie les éditions Eyrolles, Pauline et Aure Hajar pour cette puissante découverte littéraire, que je ne suis pas prête d’oublier…

Retrouvez ici l’article de la rencontre avec Aure Hajar : https://littelecture.wordpress.com/2023/04/30/rencontre-visio-avec-aure-hajar-2-mars-2023/

« Hygge and kisses » de Clara Christensen

Éditions Eyrolles
Parution le 03/11/2022
345 pages
Le club de lecteurs Eyrolles

Le bien-être, le partage et le plaisir des choses simples.
Ce livre est un doudou. Je l’ai lu tout doucement, pour qu’il m’accompagne un peu plus longtemps. Il fait tellement de bien. Je vous assure. Heureusement qu’il était là, pendant une autre lecture très dure. Il m’a accordée cet équilibre indispensable, un souffle, une respiration. Il a été mon répit, un immense plaisir de le retrouver, à chaque fois que je l’ai repris. J’ai volontairement fait durer le plaisir d’être en sa compagnie (oui vous allez trouver le mot plaisir plusieurs fois dans cet article).

C’est l’histoire de Bo, une jeune femme anglaise pour qui tout semble aller pour le mieux, que ce soit côté personnel comme professionnel. Jusqu’au jour où cet équilibre apparent prend un coup. Rien ne va plus, Bo a besoin de prendre l’air. Sur les bons conseils de sa colocataire, Bo accepte sa proposition de partir quelques jours dans la maison de sa mère au Danemark. Elle va y faire de très belles rencontres. Et la plus intense sera celle avec elle-même. Dans ce cocon danois, elle apprendra à savourer la vie en mode Hygge, où le bien-être et le plaisir ont une place centrale.
Bo et ses nouveaux amis vont, petit à petit, baigner dans une ambiance feutrée et faire connaissance. Des liens se tisseront… Jusqu’au delà de ces murs… Après ce séjour, rien ne sera plus comme avant. Il sera un révélateur, un booster, un catalyseur. Comme un échangeur au croisement de routes qui prendront différentes directions.

Je m’y suis sentie si bien. Il m’a apporté beaucoup de sérénité et de réconfort. J’ai ralenti ma cadence de lecture pour rester encore un peu au sein de ses pages et lovée dans son ambiance.
Je vous conseille vivement de vous saisir de ce doudou littéraire.
Un énorme merci aux éditions Eyrolles pour ce moment de douceur.

« Ceci n’est pas un fait divers » de Philippe Besson

Éditions Julliard
Parution le 05/01/2023
204 pages

Non, ceci n’est pas un fait divers. Comment pourrait-ce en être un ? Un tel niveau de violence, dramatique, tragique. Un mari qui tue sa femme fut pendant longtemps considéré comme un crime passionnel. Parce qu’avant il n’y avait pas ce mot, celui qui qualifie cet acte. Féminicide.
Un fait divers n’est bien souvent décrit qu’en  quelques lignes dans un journal. Ici, les 204 pages du livre du talentueux Philippe Besson parlent d’elles mêmes.
Léa n’avait que treize ans lorsqu’elle a été l’unique témoin de la folle violence de son père, qu’une fois encore il a infligé à sa mère. Ce sera la dernière. Plusieurs coups de couteaux mortels ont été portés et le meurtrier échappé.
Du haut de son bas âge, cette encore jeune fille appelle alors son frère, à Paris, pour lui dire l’indicible, l’horrible nouvelle.
Après cette annonce dévastatrice commence aussi un cheminement vers le deuil si difficile de l’impensable, et le parcours de ce frère pour protéger sa petite soeur. Il aimerait tant la prendre sous son aile parce qu’elle est jeune et justement déjà si jeune, a assisté à l’inqualifiable. Un père meurtrier en prison, une mère qui n’est plus, une famille détruite qu’il faut malgré tout reconstruire. Ils n’ont pas le choix, ils doivent s’en sortir, eux, les autres victimes de ce bourreau. Et puis, il y a aussi cette remontée chronologique pour tenter de comprendre, interpréter les petits incidents qui mis bout à bout n’auraient pas dû être minimisés… Cette issue fatale est-elle si surprenante quand le passé est ainsi décortiqué ?
Ce roman inspiré de faits réels est absolument incroyable, Philippe Besson m’a laissée sans voix, à bout de souffle. Je connaissais son fabuleux talent, d’autres lectures m’avaient déjà plaquée au mur. Une immersion totale dans ses mots. Un passage à travers tant de sentiments. Que d’émotions, que de frissons, encore un immense coup de coeur décerné à Mr Besson.

« Plus jamais sans moi » de Maud Ankaoua

Éditions Eyrolles
Parution le 05/01/2023
347 pages
Le Club Lecteurs Eyrolles

Constance a une vie en apparence plutôt stable : un boulot, un toit, un « compagnon » occasionnel… Mais ce ne sont que des apparences. Elle n’en est pas satisfaite et ressent un besoin de changement.
Elle travaille avec Lucas, celui avec qui elle aimerait partager sa vie. Mais voilà que celui-ci ne vit pas la situation de la même manière. De promesses en mensonges, il fait languir celle qui l’aime. Homme marié, il n’est pas si facile de quitter son confort de vie pour sa 2ème dulcinée. Constance est la patience incarnée et attend, l’attend toujours, position que son entourage ne comprend et ne cautionne pas. Mettons cela sur le compte de l’amour qui rend aveugle, Constance a du mal à se rendre à l’évidence.
Son travail ne la comblant plus non plus, elle aspire à tout chambouler. Elle décide de postuler pour un nouvel emploi, dans un cabinet d’avocats de renom. Bien entendu Lucas tombe des nues et ne veut pas comprendre sa démarche. De fil en aiguille, Constance maintient sa trajectoire et une place lui est donc accordée.
Et c’est ainsi qu’elle apprend que la validation de son embauche est conditionnée à un préavis très spéciale… qu’elle devra accomplir sur un chemin tout aussi particulier… celui de St Jacques De Compostelle.
Après moultes hésitations, elle finit par s’engager sur cette voie, d’abord dans l’idée d’un temps limité… Ce ne fut qu’une idée.
Elle s’est laissée prendre au jeu, l’immensité des paysages, la bonté et la bienveillance des pèlerins, le sens du partage… Et puis des amitiés se sont liées… Alors elle est restée, envers et contre tout, même contre Lui.
Mais la plus grande rencontre qu’a fait Constance, c’est avec elle-même. Ce périple a été une énorme aventure et une grande révélation pour elle.
J’ai cheminé avec elles, j’étais là, à leurs côtés, à travers les pages de la très addictive oeuvre de Maud Ankaoua. Un livre à son image, une belle personne, simple, beauté et simplicité  qu’on retrouve dans son écriture pleine de gratitude. Elle a su si bien semer, dans ce roman initiatique, les petites graines qui ont germé au coeur de ses personnages, et un jour peut-être en moi aussi. Lorsqu’ils sont arrivés au bout de leur chemin et moi à la fin de ce livre, je me suis sentie comme abandonnée. Par des amis. Des compagnons de route littéraire. C’est la raison pour laquelle j’ai dû accorder à ma chronique un temps de repos, afin que les bienfaits et la résonance de cette lecture prennent toute leur place. C’est un beau roman, ce sont de belles histoires qui ne vous laisseront pas indifférent(e)s.
Merci à Maud et aux éditions Eyrolles pour ce beau voyage !

« Le drôle de Noël qui a changé ma vie » de Marilyse Trécourt

Éditions Eyrolles Roman
Parution le 06/10/2022
248 pages
Le Club Lecteurs Eyrolles

À l’approche de Noël, aucune autre lecture ne me semblait plus appropriée. J’ai donc pioché dans ma haute pile à lire, ce joli livre rouge à la couverture de circonstance. Dès son début, me voilà lovée dans sa bulle où j’ai fait la connaissance de mes nouveaux compagnons de lecture.
Tout commence avec Lina. Elle travaille énormément dans le restaurant familial aux côtés de son père. Mais cela fait quelques temps qu’elle a du mal à supporter cette situation, ce statut ne lui convient plus. Elle a envie et besoin de changement. On ne peut pas dire qu’elle pourrait trouver du réconfort auprès de son bien aimé, qui la rabaisse sans arrêt, là aussi, rien ne va plus. Alors un jour elle prend son courage à deux mains et quitte son poste malgré la totale désapprobation paternelle. Quand elle rentre chez elle pour annoncer cette nouvelle à son petit ami, il s’emballe lui aussi, se demandant surtout et très égoïstement comment subvenir à ses propres besoins.
Lors d’une balade, Lina passe devant la maison aux Mimosas que sa mère aimait tant. Sans trop savoir pourquoi, elle pousse son portail et se voit accueillie par la maîtresse des lieux, Philippine. Cette dernière attendait sa nouvelle auxiliaire de vie… Ginette. Lina, sentant une occasion se présenter à elle pour un nouvel emploi, endosse ce rôle sans révéler la supercherie.
Philippine est une dame âgée, veuve de son bien aimé Jean qui lui manque tant. C’est une femme très « filou », qui teste Lina, devenue sa Nanny appelée Ginette. Elle en a connu tant d’autres que maintenant elle se méfie… Sans oublier le bel Attila, son petit Yorkshire dont la frimousse cache bien le jeu également… Et vous n’aurez pas besoin de beaucoup tendre l’oreille pour vous en apercevoir !
Lina s’exécute et obéit à la lettre aux ordres de Philippine, tant elle est fière d’avoir décroché ce travail en un temps record. Mais un jour tout finit par se savoir… Et Lina est bien loin d’imaginer que sa mission ne se limitera pas qu’à la cuisine et aux tâches ménagères. Elle devra aussi accepter les challenges lancés par Philippine pour exaucer les voeux non réalisés du temps de son défunt époux…
Et puis entre en scène Hugo, le jeune facteur, qui chaque jour s’inquiète de l’état de cette dame… mais pas que… d’autres liens naîtront…
Tout ce beau monde va former une sacrée troupe pour mon plus grand plaisir.
C’était super, les voir, les suivre, les aimer. Ils m’ont tous plu, chacun à leur manière. J’ai ri bien sûr car il y a des scènes extraordinaires où je n’ai pu contenir mes rigolades. J’ai aussi beaucoup apprécié le côté développement personnel et les idées justement dosées et équilibrées, sans perturber ce formidable roman.
Je remercie les éd Eyrolles et Marilyse Trécourt  pour cet excellent moment de lecture.

« Attends moi le monde » de Gaëlle Pingault

Éditions Eyrolles
Parution le 08/09/2022
264 pages

Le Club Lecteurs Eyrolles

Aller viens, Camille, on fait la ploum, comme dans ton livre, tu te souviens ? Il est temps que je leur raconte. Ploum ploum. Ce se-ra moi qui te li-ras.

Très chère Camille,
Pour tout t’avouer, moi, j’adore le mois de Novembre. Son ambiance. Son temps maussade. Son odeur de feuilles mortes. Son atmosphère qui nous plonge dans son brouillard, moi bien au chaud sous un plaid, avec un thé et ton histoire contée par Gaëlle Pingault.
Alors, c’est vrai, quand j’ai commencé ma lecture, un bref instant j’ai osé penser qu’il ne devait pas être fait pour moi. Et puis, j’ai avancé, j’ai lu et je me suis laissée prendre au jeu. Et c’est exactement ce qu’il fallait faire. Alors, il faut que je leur raconte un peu, à eux lecteurs et lectrices, comment on s’est rencontrées 😉.
Camille est une jeune femme qui est venue s’installer dans cette petite ville depuis peu de temps. Elle y vit en quelque sorte en huis clos dans une maison. Et puis, un jour, au marché, elle y croise le chemin d’un homme qui distribue des prospectus pour participer à une tombola. Le 1er prix est très surprenant : « Vous détestez la grisaille et la nuit qui tombe à 16h30 ? Vivez une année sans mois de novembre ! »
Bien entendu séduite et surprise par ce lot, elle y participe et le remporte. Un étrange billet lui est remis, par un non moins étrange personnage. Dans cette enveloppe se cache un petit bout de papier, à la lumière bleutée, qui va changer le cours de ses prochaines semaines. Le mois de novembre va bel et bien disparaître de ses alentours. Cette période suspendue va lui permettre tant de choses : des rencontres, des prises de conscience, des actes et omissions, des erreurs et corrections, des décisions et des révélations… Elle sera propulsée comme dans un monde parallèle, ponctué par des flashbacks…
Camille, tu sais, à un moment donné, j’ai trouvé une ressemblance avec 1Q84 de Haruki Murakami, sans double lune. Toi aussi ? Cette catapulte t’a d’ailleurs autant chamboulée que moi. Tu étais perdue, n’y comprenant plus rien. Perte de repères, pour, bien après, mieux t’y retrouver… Tu as ri, tu as pleuré, tu as encore un peu compté, tu as dansé, tu as partagé… Toi Camille, oui, tu as fait tout ça… Et tellement plus…
Et ce parcours d’un mois de non novembre, je l’ai fait avec toi. J’ai ainsi appris à te connaître, comme si tu m’avais prise par la main en me disant « aller, viens avec moi, ne me laisses pas y aller toute seule ». Alors je t’ai suivie, là-bas, de l’autre côté de ce miroir, avec beaucoup de plaisir et de tendresse. C’était beau, touchant, rocambolesque parfois, bienveillant à la fois.
Merci pour ce non mois de novembre avec Toi, grâce à Gaëlle Pingault et aux éditions Eyrolles que je remercie pour cette parenthèse temporelle.

« Dans ma tête cognent dix milliards d’étoiles » de Jean-Michel Audoual

Éditions Eyrolles Roman
Parution le 06/10/2022
320 pages

Le club lecteurs Eyrolles

Dès son plus jeune âge, Théo est un petit garçon à part. Même au sein de sa fratrie, ses deux frères ne lui réservent pas toujours le meilleur accueil. Ils se chamaillent, bien sûr, mais subsiste aussi un quelque chose non encore identifié à cet instant.
Au fur et à mesure, l’équipe scolaire s’aperçoit que Théo fait preuve d’un certain ennui qui pourrait être mal interprété au premier abord.
« J’ai l’impression que l’école nous formate au lieu d’éveiller notre curiosité, sinon de la satisfaire. »

Il lui est donc proposé de passer des tests. Sa mère n’adhère pas à cette idée, elle qui bien souvent fait preuve de distance et de froideur envers ce fils. Après une certaine insistance, Théo passe une batterie d’examens à l’issue desquels sa précocité est décelée.
Son parcours scolaire est chamboulé, des classes sautées, les choses vont se compliquer pour lui. Son comportement va changer, l’adolescence le fera se rebeller… Mais rien ne viendra entacher ses capacités… jusqu’au jour où un drame frappe la famille de plein fouet. Plus rien ne sera jamais comme avant… Mais Théo s’accroche, se fixe un objectif : explorer l’espace.

Ces dix milliards d’étoiles ont cogné dans ma tête pendant ma belle découverte de son histoire. Très touchée par le parcours de Théo, je me suis laissée porter par la délicatesse de l’écriture de Jean-Michel Audoual. On m’avait prévenu du talent de cet auteur. J’ai été charmée par sa plume et totalement absorbée par ce livre, impatiente de le retrouver et triste de l’avoir terminé. Au bout de mon télescope de lectrice, j’ai vu cette belle étoile de Mr Audoual et je compte bien en explorer d’autres. Merci Eyrolles pour ce moment céleste !

« J’ai craqué au bureau – Histoire ébouriffante de Louis Pasteur » de Louise Cado

Éditions Eyrolles
Collection Romans d’histoire Pop’
Parution le 22/09/22
336 pages
Note : 10/10

Le club lecteurs Eyrolles

Auriez-vous pu imaginer un jour pouvoir associer les termes « fake news » et « antivax » (entre autres) au fameux Louis Pasteur ? Et bien moi non plus. Jusqu’à maintenant. Louise Cado a osé le faire dans son livre. Un ovni génialissime…
J’ai beaucoup aimé ce côté ludique pour découvrir la vie quotidienne de ce fameux et brillant homme de sciences. Mais aussi son incroyable parcours semé d’embûches pour atteindre le summum que nous connaissons tous.
Au-delà de l’ambiance fantaisiste suivie et remarquablement orchestrée par son autrice, j’ai été complètement happée par son histoire. C’est fantastique de le découvrir autrement. Très accessible, ce livre peut et devrait être mis entre les mains de tous les types de public.
Louis Pasteur était passionné par son métier… à la limite de l’obsession. Son esprit était sans cesse en quête de nouvelles recherches et de hauts challenges. Sans oublier le soutien de son entourage, en particulier son épouse, toujours à ses côtés.
L’amour pour son métier en a fait un forcené. Un beau jour, sans rien y comprendre, Louis Pasteur atteint ses limites. Son corps ne répond plus, il n’obéit plus à son esprit… Et je vous laisse découvrir à votre tour son époustouflante histoire.
« Les limites que votre esprit refuse d’accepter, votre corps les impose. »

C’est avec une rage non dissimulée que j’ai réellement dévoré ce roman désopilant et très enrichissant. Et là, Mr Pasteur, aucun vaccin ne peut soigner ma rage de lire.
Merci chère Louise et Editions Eyrolles pour cet extraordinaire cadeau !

« L.O.V.E » de Lou Delmond

Éditions et parutions :
. Librinova : 01/09/2022 https://www.librinova.com/librairie/lou-delmond/l-o-v-e
. Amazon : 19/08/2022 https://www.amazon.fr/L-V-Lou-Delmond/dp/B0BB5DLGWS

Note : 10/10

Livre Original Voluptueux Épatant 💖
Je l’avais depuis quelques jours… Et ma curiosité légendaire m’a fait craquer. Je l’ai ouvert et l’effet fut immédiat dès les 1ères pages. Cette bande de copines est plus efficace qu’un guronsan. Elles donnent la pêche. Et on se retrouve un peu en chacune d’elles.
Lola, Ornella, Valentine et Emma, quatre initiales constituant le titre de ce livre plein de peps.
Elles se sont rencontrées dans leur milieu professionnel quelques temps auparavant. Les affinités se sont créées. Même si la vie leur a fait prendre des chemins différents, elles sont restées liées et ne se sont plus quittées.
Ces amies sont très différentes les unes des autres et pourtant, très complémentaires. Tous les thèmes féminins sont abordés, du plus léger au plus sérieux.
Sous la plume de Lou Delmond, ses héroïnes prennent vie pour notre plus grand plaisir. Elles nous font ressentir beaucoup d’émotions. Je les ai accompagnées, suivies, écoutées et beaucoup aimées. Je fais désormais partie de leur bande, mais elles l’ignorent encore 😉.
Mon seul problème avec ce livre est arrivé lorsqu’il a fallu le refermer… Et Oui, il faut dire qu’on se sent tellement bien en votre compagnie, mesdames… J’ai bien souvent eu envie de vous serrer fort dans mes bras car il y a des moments durs. Je suis ravie d’avoir fait votre connaissance. Vous me manquez déjà, et oui, je m’attache beaucoup aux personnages.
De plus, je peux vous dire qu’une fois qu’on a goûté à la plume de cette primo-romancière, on a qu’une hâte c’est de la retrouver bien vite. Un style épuré, tout à sa place, un rythme équilibré, tous les ingrédients d’un bien joli talent littéraire… un bon petit scénario pour une adaptation cinématographique ou théâtrale, pourquoi pas ?
Vous l’aurez deviné, je décerne à ce livre un  coup de cœur, avec une mention toute spéciale (très chère Lou, toi tu sais pourquoi 😉 et encore merci pour ce cadeau).
Ma chronique vous intrigue ? Pari gagné ! Je vous invite vivement à découvrir cette histoire via les liens situés en début d’article !
Mesdames L.O.V.E, je vous salue et espère bien vous retrouver dans un prochain tome 🙏.