« Tout n’est pas perdu » de Wendy Walker

Le malheur qui frappe cette jeune fille, victime d’un viol épouvantable, ne peut que nous toucher et nous horrifier. Le fait que lui soit administré un traitement, pour la plonger dans l’oubli et effacer de sa mémoire cet évènement, ne fait qu’accroître ce sentiment d’horreur.

Des secrets de famille, cette mère distante, froide, toujours en quête de « réparer la maison », mère trompeuse… Et puis, le père, effondré, accablé par l’impuissance à laquelle il a été confronté dans l’incapacité de protéger sa fille, cette faille dans son rôle de père…

Des passages et descriptions rudes, difficiles et gênants… et puis une étincelle, un déclic… la quête de la vérité l’emporte, prend le dessus dans le tourbillon de cette histoire, pleine de souffrances, de non-dits, de souvenirs enfouis, de personnages blessés, torturés, sous l’œil expert et avisé d’Alan le psychiatre.

Ne pas faire de vague pour ne pas troubler la tranquillité de cette petite ville cossue… les indices finissent pourtant par s’accumuler, les séances « psy » portent leurs fruits, les souvenirs refont surface… jusqu’à la révélation. La vengeance. La vérité apparait, éclate, libère sa victime…

Le tout nous est conté sous la plume de Wendy Walker, bouleversante et parfois dérangeante. Son 1^er roman, un thriller déconcertant, duquel le lecteur ne sort pas indifférent, pendant lequel il se pose beaucoup de questions, où il recherche, lui aussi, cette vérité. Les nœuds se défont, les fils se déroulent, les personnages se dévoilent et Wendy Walker nous sert cela sur un plateau « de douleurs »… Remarquablement orchestré !